Circulation des billets de banque
Dénomination |
Valeur en CHF |
Valeur en % |
Nombre de billets |
Nombre de billets en % |
---|---|---|---|---|
1 000 |
39 259 399 000 |
51,3% |
39 259 399 |
7,6% |
500* |
90 051 000 |
0,1% |
180 102 |
0,0% |
200 |
16 709 784 800 |
21,8% |
83 548 924 |
16,1% |
100 |
13 927 100 700 |
18,2% |
139 271 007 |
26,8% |
50 |
3 662 310 050 |
4,8% |
73 246 201 |
14,1% |
20 |
2 028 047 460 |
2,7% |
101 402 373 |
19,5% |
10 |
820 893 880 |
1,1% |
82 089 388 |
15,8% |
Total |
76 497 586 890 |
100,0% |
518 997 394 |
100,0% |
Tableau: circulation moyenne des billets de banque suisses en 2023
* Ces billets appartiennent encore à la sixième série de billets
La forte proportion de grosses coupures démontre que les billets de banque ne servent pas qu'à des fins de paiement, mais qu'ils sont aussi largement utilisés comme réserve de valeur.
Par son montant, la circulation des billets a considérablement augmenté depuis l'entrée en activité de la BNS en 1907. Cette progression correspond en partie au renchérissement. L'illustration ci-dessous montre l'évolution des circulations nominale et réelle de billets, déduction faite, pour la seconde, des prix à la consommation (par rapport aux prix de 1907). La circulation des billets comprend les billets des anciennes banques d'émission, qui circulèrent parallèlement à ceux de la BNS jusqu'en 1910, et les bons de caisse de la Confédération, qui furent en circulation de 1915 à 1929. On constate qu'entre la fin 1907 et la fin 2023, la circulation de billets nominale a augmenté de 85 949%. Pour la circulation réelle, ce chiffre est plus modeste, quoique lui aussi considérable: 7 083%.
L'accroissement de la circulation des billets reflète aussi en partie la croissance économique. L'illustration ci-dessus montre l'évolution de la circulation des billets par rapport à celle du produit intérieur brut (PIB) nominal. Il apparaît que ce rapport a diminué sans arrêt depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. En d'autres termes, la circulation de billets a augmenté moins vite que le PIB nominal. Dans les années 1960, les billets en circulation représentaient ainsi 16% du PIB, soit une proportion bien plus élevée qu'aujourd'hui. Ce phénomène s'explique par les progrès de la technologie des paiements, qui ont fait reculer l'usage du numéraire, permettant aux entreprises comme aux ménages de réduire leur encaisse. Durant les quatre premières décennies du 20e siècle, contrairement à l'après-guerre, la circulation des billets s'était développée plus fortement que le PIB nominal. En effet, durant les premières années de la BNS, les billets de banque ont eu tendance à remplacer de plus en plus la monnaie métallique. Ensuite, l'insécurité provoquée par la Première Guerre Mondiale, puis la déflation du début des années 1920, et enfin la crise économique mondiale des années 1930, ont favorisé la thésaurisation des billets.
Depuis 2008, le numéraire a regagné du terrain en tant qu'instrument de réserve. La demande accrue de billets de banque s'explique notamment par la persistance de taux d'intérêt bas. En outre, la crise des marchés financiers et celle de la dette ont rendu la détention de numéraire encore plus attrayante. Quant à la progression de la demande de petites coupures, elle reflète principalement l'évolution favorable de la consommation privée.