Les perspectives de la Suisse au centre de la zone euro
Résumé
L'affaiblissement global de la conjoncture en 2001, notamment la demande stagnante des pays de la zone euro, a eu des effets sensibles sur l'économie suisse et influé également sur le marché du travail. Une difficulté supplémentaire a consisté dans la revalorisation du franc suisse par rapport à l’euro. Du fait de l'environnement conjoncturel difficile, cette évolution était elle aussi indésirable du point de vue de la Banque nationale. Elle a sapé ses efforts en vue d'assouplir sa politique monétaire et créé un risque déflationniste. Pour cette raison, la Banque nationale a abaissé nettement la marge de fluctuation du Libor à trois mois au second semestre. Assurer la stabilité du pouvoir d'achat de la monnaie demeure la ligne directrice de la politique monétaire.
Les perspectives d'une reprise de l'économie sont favorables cette année. La croissance économique devrait de nouveau atteindre 2% à la fin de l'année. Jusqu'à ce jour, la Banque nationale n'a aucune raison de douter de ce scénario. Il y a cependant des risques. Ainsi, la reprise des investissements pourrait se faire attendre. D'aucuns voient en outre un éventuel danger dans l'évolution des cours de change. Des facteurs importants tels que des taux d'intérêt bas en Suisse et l'apaisement de la situation sur le plan politique jouent en principe en faveur d'une revalorisation de l'euro face au franc. De nombreux facteurs à l'origine des mouvements des cours de change ne peuvent toutefois être observés à court terme. La Banque nationale continuera à suivre attentivement l'évolution des relations de change et réagira si nécessaire. L'assouplissement substantiel de la politique monétaire au deuxième semestre a rendu la situation moins aiguë sur le marché des changes. Grâce à des taux d'intérêt bas, à des prix stables et à la flexibilité retrouvée par maintes branches, l'économie suisse a de bonnes chances de profiter pleinement de la reprise attendue de la conjoncture sur le plan mondial.