Pays en développement et marchés internationaux des capitaux
Résumé
Après un fort recul, dû à la crise asiatique, les flux de capitaux vers les pays en développement ont de nouveau progressé nettement ces trois dernières années. En 2005, ils retrouveront approximativement leur niveau d'avant la crise. Les flux de capitaux se concentrent essentiellement sur un petit nombre de marchés émergents, notamment la Chine. Le régime monétaire de la Chine est actuellement en pleine mutation, le pays libéralisant graduellement les mouvements de capitaux. Selon la thèse de «l'impossible trinité» développée par Robert Mundell, prix Nobel en 1999, cette évolution doit déboucher soit sur une perte d'autonomie dans la conduite de la politique monétaire, soit sur une flexibilité du régime de change. Ces tendances sont toutes deux parfaitement visibles: d'une part, les pressions sur les cours de change fixes et, d'autre part, la vive expansion des agrégats monétaires et des crédits. A moyen terme, le régime monétaire de la Chine devrait évoluer vers une plus grande flexibilité des changes. Espérons que cette transition se déroulera sans heurts. La stratégie choisie par la Chine, celle d'un changement progressif, a pour l'instant donné de bons résultats et pourrait servir d'exemple à d'autres pays en développement.