La mise en œuvre de la politique monétaire et ses effets
Résumé
L'année passée, l'aggravation de la crise de la monnaie unique a provoqué une fuite des capitaux hors de la zone euro et une hausse parfois très marquée de la demande de francs. Afin d'adapter l'offre en conséquence et de faire ainsi prévaloir le cours plancher, la Banque nationale suisse (BNS) a créé un volume élevé de liquidités permanentes en achetant des devises. Aussi a-t-elle cessé, dès mi-2012, de conclure des opérations destinées à injecter des liquidités temporaires. Cette interruption et le niveau exceptionnellement bas des taux d'intérêt ont ralenti l'activité sur le marché monétaire en francs. La BNS continue cependant d'assumer sa responsabilité face à ce marché: d'une part, elle s'engage en paroles et en actes, même dans des circonstances difficiles, en vue d'assurer des taux de référence fiables et représentatifs conformément aux besoins du marché monétaire; d'autre part, elle élabore avec différents acteurs une solution porteuse d'avenir pour l'infrastructure des marchés financiers. Une infrastructure adéquate est un facteur important pour la performance et la compétitivité de la place financière suisse.
Les achats de devises ont eu pour autre effet une augmentation aussi forte que rapide des placements de devises. Nous avons diversifié ces placements avec circonspection en veillant à ne pas perturber les marchés et en tenant compte notamment de la structure du portefeuille selon les monnaies.
Lorsque les taux d'intérêt sont proches de zéro, les cours de change sont particulièrement déterminants pour l'adéquation des conditions monétaires Dans ce contexte, la mise en œuvre de la politique monétaire continuera, dans un avenir proche, de viser en priorité la défense du cours plancher sur le marché des changes. Aussi la BNS a-t-elle encore renforcé son dispositif opérationnel en 2012.