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Coopération multilatérale

Dans le cadre de son mandat, la Banque nationale s'associe aux travaux de plusieurs institutions multilatérales: le Fonds monétaire international (FMI), la Banque des règlements internationaux (BRI), le Conseil de stabilité financière (CSF), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Réseau pour le verdissement du système financier (NGFS). La BNS participe également sur invitation à certaines rencontres du G20. En ce qui concerne les activités du FMI, du CSF, de l'OCDE et du G20, elle collabore avec la Confédération et, pour les questions relevant du CSF, également avec l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

Banque des règlements internationaux

La Banque des règlements internationaux (BRI), dont le siège se trouve à Bâle, est une organisation qui oeuvre à la coopération monétaire et financière entre les Etats. Elle fait office de banque des banques centrales et de forum pour celles-ci. Depuis la création de la BRI en 1930, le président de la Direction générale de la BNS occupe lʼun des 18 sièges que compte le Conseil dʼadministration, l'organe suprême de décision.

Tous les deux mois, les gouverneurs des banques centrales des pays membres de la BRI se rencontrent dans le cadre de différentes réunions pour s'entretenir des développements économiques et financiers intervenus à l'échelle internationale, mais aussi pour diriger et surveiller les travaux des différents comités.

BRI (en anglais) BRI (en anglais)

Participation de la Banque nationale

La Banque nationale participe aux activités des quatre comités permanents qui siègent à la BRI, à savoir le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, le Comité sur les paiements et les infrastructures de marché, le Comité sur le système financier mondial et le Comité des marchés. La BNS s'implique en outre dans les travaux de divers organes spécialisés. Le détachement d'experts permet à la Banque nationale de mettre à disposition ses connaissances techniques et de contribuer au renforcement et au soutien du système monétaire et financier international. De plus, la BNS s'assure que les intérêts de la Suisse soient pris en compte de manière appropriée.

Le CBCB émet des recommandations et édicte des normes internationales dans le domaine de la surveillance bancaire. Il regroupe des représentants de haut rang des instances de surveillance bancaire et des banques centrales de 28 juridictions, dont la Suisse, laquelle est représentée par la FINMA et par la Banque nationale.

Le CPIM a pour tâche de promouvoir la sécurité et l'efficacité du trafic des paiements sans numéraire et des infrastructures servant à la compensation et au règlement des opérations sur les marchés financiers.

Le CSFM surveille lʼévolution des marchés financiers mondiaux et en analyse lʼimpact sur la stabilité financière.

Le CM s'intéresse aux questions relatives à l'évolution sur les marchés monétaire et des changes ainsi que sur les marchés des capitaux et des matières premières, tout en examinant le fonctionnement de ces derniers.

Pôle d'innovation de la BRI

Fondé en 2019, le pôle d'innovation de la BRI compte des centres établis respectivement en Suisse, à Hong-Kong, à Singapour, à Londres et à Stockholm. Il en comptera prochainement d'autres à Paris/Francfort et à Toronto. De plus, un partenariat stratégique a été conclu avec la Banque de Réserve fédérale de New York. Le pôle d'innovation a pour objectif d'acquérir une compréhension approfondie des développements technologiques majeurs qui ont une incidence sur les tâches des banques centrales. Il vise par ailleurs à développer des biens et services publics dans le domaine de la technologie afin de continuer à améliorer le fonctionnement du système financier mondial. Le centre suisse, dont les locaux se situent à Bâle et à Zurich, rassemble des collaboratrices et collaborateurs de la BRI et de la BNS, lesquels travaillent à différents projets. Une description de quelques projets en cours ou achevés figure ci-après.

Centre suisse du pôle d'innovation de la BRI (en anglais) Centre suisse du pôle d'innovation de la BRI (en anglais)

Projets du centre suisse

Durant les deux premières phases du projet Helvetia, la BNS a collaboré avec la BRI et l'exploitant de l'infrastructure suisse des marchés financiers SIX Group SA. Cinq banques commerciales ont en outre participé à la deuxième phase. Actuellement entré dans sa troisième phase, le projet est passé au stade pilote. La BRI n'y est plus impliquée.

La première phase consistait principalement à mettre de la monnaie de banque centrale à la disposition d'établissements financiers, au sein d'une infrastructure des marchés financiers fondée sur la technologie des registres distribués (TRD), aux fins de détention et de transfert de titres numériques (basés sur des jetons). Cette étape a fait appel au système test de SDX (SIX Digital Exchange), la plate-forme réglementée d'actifs numériques exploitée par SIX. Concrètement, deux approches ont été analysées pour le règlement en monnaie de banque centrale d'opérations portant sur des titres numérique: premièrement, une approche dite "intégrée", où le règlement s'effectue via une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros qui serait émise sur la plate-forme de SDX; et secondement, une approche dite *synchronisée*, où le règlement s'effectue via l'établissement d'un "lien RBTR" qui servirait d'interface entre la plate-forme de SDX et le système à règlement brut en temps réel (RBTR) Swiss Interbank Clearing (SIC). Cela permettrait de recourir aux fonctionnalités existantes du système SIC. Chacune des deux approches est réalisable, tant sur le plan technique que juridique.

La deuxième phase visait à tester l'intégration d'une MNBC de gros dans les systèmes bancaires centraux ainsi que dans les processus des banques commerciales et des banques centrales.

Dans le cadre de la phase pilote actuellement en cours (troisième phase d'Helvetia), la BNS met en exploitation une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros. Celle-ci est émise sur la plate-forme de SDX et vise à y régler différentes opérations réalisées sur les marchés financiers.

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Le projet Jura a permis de tester le règlement d'opérations de change via des MNBC de gros, en euros et en francs suisses, ainsi que l'émission, le transfert et le rachat d'un titre commercial français émis sur une plateforme de registre distribué (titre "tokenisé") et libellé en euros entre des établissements financiers français et suisses. Le projet poursuit le programme d'expérimentations mené par la BNS et par le pôle d'innovation de la BRI au titre du projet Helvetia et s'inscrit dans le cadre du programme d'expérimentations sur des MNBC de gros lancé par la BdF en 2020.

Le projet Jura avait pour objectif d'analyser comment des MNBC de gros libellées en euros et en francs suisses pouvaient directement être transférées, entre des établissements financiers français et suisses, via une plateforme unique recourant à la technologie des registres distribués et exploitée par un opérateur tiers. Les actifs "tokenisés" et les opérations de change ont fait l'objet d'un règlement fiable et efficace par le biais de mécanismes de paiement contre paiement et de livraison contre paiement. Menée dans une configuration proche de l'environnement réel, l'expérimentation a porté sur des transferts effectifs de valeurs dans le respect des exigences règlementaires en vigueur.

Le fait d'émettre des MNBC de gros sur une plateforme exploitée par un opérateur tiers et de permettre à des établissements financiers régulés non-résidents d'accéder directement à la monnaie de banque centrale soulève des questions complexes relatives aux missions des banques centrales. L'approche novatrice du projet Jura a consisté à intégrer des sous-réseaux et une double signature notariale des opérations, par la BdF et la BNS. Cette configuration pourrait apporter la confiance nécessaire aux banques centrales pour émettre des MNBC de gros sur des plateformes tierces et permettre à des établissements régulés non-résidents d'accéder à des monnaies numériques.

Le projet Jura contribue aux travaux en cours du G20 sur les paiements internationaux. Il s'agit d'un projet de pure investigation qui ne saurait indiquer une intention de la BdF ou de la BNS d'émettre une MNBC de gros.

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Le projet Mariana a porté sur l'analyse d'opérations transfrontières au comptant sur devises entre établissements financiers fictifs. Réglées via des MNBC de gros libellées respectivement en francs, en euros ou en dollars singapouriens, ces opérations recouraient à de nouveaux concepts technologiques empruntés à la finance décentralisée (DeFi).

L'étude de faisabilité reposait sur (i) des jetons faisait appel à la norme technique commune établie par une blockchain publique, afin de rendre interopérables et échangeables les différentes monnaies via (ii) des ponts (bridges) permettant d'éviter toute rupture de médias entre les différents réseaux opérés par les banques centrales respectives, et au moyen (iii) d'une tenue de marché dite "automatisée" (automated market makers, AMM), à savoir une certaine forme décentralisée de marché destinée à automatiser les opérations de négociation au comptant sur devises ainsi que leur règlement.

L'étude de faisabilité est le fruit d'une collaboration de la BNS avec la Banque de France, l'Autorité monétaire de Singapour et trois centres du Pôle d'innovation de la BRI (respectivement les centres Suisse, Eurosystème et Singapour).

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Le projet Rio a pour objectif de développer un prototype d'architecture de données destinée à observer les marchés à haute fréquence. Le négoce, par exemple sur le marché des changes, s'est fortement accéléré ces dernières décennies en raison des nouvelles technologies. En outre, il est de plus en plus fragmenté, étant effectué sur un nombre sans cesse croissant de plates-formes indépendantes les unes des autres. Les banques centrales sont ainsi mises au défi de suivre ces développements sur les marchés à haute fréquence. Le prototype développé par le centre suisse permettra de traiter en temps réel les mouvements rapides sur les marchés et les grands volumes de données sur les différentes places de négoce. Ainsi, les banques centrales pourront disposer d'un instrument leur permettant d'observer et d'analyser les conditions de négoce.

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Le projet Tourbillon a permis de développer deux prototypes de plate-forme où une MNBC de détail permet à la partie payante de conserver son anonymat, au même titre que lors d'un paiement en espèces. De fait, la population manifeste le besoin de pouvoir effectuer des paiements de manière anonyme. En termes d'anonymat, la partie payante jouit du même niveau de protection que pour un paiement en espèces, ce qui n'est en revanche pas le cas des bénéficiaires du paiement. Dans le cas des prototypes du projet Tourbillon, une cliente ou un client paye en MNBC de détail auprès d'un commerçant sans divulguer aucune donnée personnelle, ni audit commerçant, ni aux banques commerciales, ni à la banque centrale. L'identité du commerçant est néanmoins connue et divulguée à la banque dudit commerçant (dans le cadre du paiement), qui la traite de manière confidentielle, comme à l'accoutumée. Un tel procédé contribue à endiguer la fraude fiscale et les paiements illégaux. Quant à la banque centrale, elle peut certes voir le montant des opérations dans le but d'empêcher les fraudes, mais sans accéder à aucun détail, ni sur la cliente ou le client, ni sur le commerçant.

L'un des deux prototypes a par ailleurs suivi une approche destinée à renforcer la sécurité face aux attaques lancées au moyen d'ordinateurs quantiques, en recourant à des signatures aveugles sécurisées. Il a été démontré qu'une telle approche est certes réalisable mais que le volume des opérations s'en trouverait fortement réduit par rapport à l'approche utilisant la cryptographie conventionnelle, et que des efforts supplémentaires seraient requis en termes de recherche et développement.

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Le projet Promissa explore la tokenisation de billets à ordre (promissory notes). Les billets à ordre sont des instruments financiers utilisés notamment pour le financement de banques multilatérales de développement. À l'heure actuelle, ces instruments existent essentiellement au format papier. La tokenisation doit permettre d'améliorer leur conservation et leur gestion afin de baisser les coûts et de réduire les sources d'erreurs. Le projet est issu d'une collaboration entre le Pôle d'innovation de la BRI, la Banque mondiale et la BNS.

Le projet Neo entend soutenir les banques centrales dans leurs décisions de politique monétaire, en leur permettant d'accéder à des sources de données novatrices et de procéder à des analyses basées sur des méthodes innovantes telles que l'intelligence artificielle. Il existe souvent un décalage temporel important entre le moment où une enquête statistique est menée et celui où ses résultats sont disponibles. Le projet vise donc à mesurer avec rapidité et de manière granulaire l'activité économique à l'aide de données relatives aux transports de personnes et de marchandises, à la pollution atmosphérique, à la consommation électrique, au commerce de détail et au trafic des paiements.

Mené par la BRI, le projet Agorá implique sept banques centrales (la Banque de France qui représente l'Eurosystème, la Banque du Japon, la Banque de Corée, la Banque du Mexique, la BNS, la Banque d’Angleterre et la Banque de Réserve fédérale de New York.). Il vise à analyser la meilleure manière d'intégrer, sous forme tokenisée, à la fois les dépôts bancaires et la monnaie de banque centrale de gros, au sein d'une seule et même plate-forme financière publique-privée et programmable. Son objectif est de surmonter les inefficacités dans le trafic des paiements transfrontières.

Conseil de stabilité financière

Le Conseil de stabilité financière (CSF) a été créé en 2009 à la demande du G20, à la suite de la crise financière. Il a pour mission promouvoir la stabilité financière mondiale en coordonnant les mesures réglementaires et prudentielles ainsi que d'autres mesures dans le domaine financier. A cet effet, il rassemble les autorités nationales (banques centrales, autorités de surveillance et ministères des finances), les organisations internationales et les instances internationales de réglementation responsables de la stabilité financière.

CSF (en anglais) CSF (en anglais)

Participation de la Banque nationale

La Banque nationale représente la Suisse avec le Département fédéral des finances (DFF) au sein de l'assemblée plénière du CSF. La Banque nationale est en outre membre du Comité de pilotage et du Comité d'évaluation des risques. La représentation de la Suisse dans d'autres comités du CSF (Standing Committee on Supervisory and Regulatory Cooperation, Standing Committee on Standards Implementation, Standing Committee on Budget and Resources) ainsi que dans des groupes de travail est assumée par la FINMA, le DFF et/ou la Banque nationale. Les positions suisses sont définies conjointement.

Risques pesant sur le système financier

Le CSF examine notamment les risques pesant sur le système financier et les mesures permettant d'y faire face. Il a ainsi élaboré plusieurs réformes du système financier.

CSF (en anglais) CSF (en anglais)

Fonds monétaire international

Le Fonds Monétaire International (FMI) encourage la stabilité du système monétaire et financier au niveau mondial ainsi que la stabilité macroéconomique et financière des Etats membres. Ses activités principales sont la surveillance des politiques économiques, l'aide à des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements ainsi que l'aide technique.

FMI (en anglais) FMI (en anglais)

Participation de la Banque nationale

Le FMI est l'institution centrale de coopération monétaire internationale pour la Suisse. Cette dernière exerce son statut de membre par l'intermédiaire du DFF et de la Banque nationale. Le président de la Direction générale de la BNS représente la Suisse au Conseil des gouverneurs, qui est l'organe suprême de décision du FMI et compte un représentant par pays membre. Le chef du DFF est l'un des 24 membres du Comité monétaire et financier international (CMFI), l'organe de pilotage du FMI.

La Suisse est membre du FMI depuis 1992. Elle constitue un groupe de vote avec l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la Pologne, la République kirghize, la Serbie, le Tadjikistan et le Turkménistan. L'administrateur de ce groupe de vote occupe l'un des 24 sièges du Conseil d'administration, principal organe opérationnel du FMI. Depuis novembre 2014, la Suisse et la Pologne occupent alternativement, à raison de deux ans chacune, le siège d'administrateur du groupe de vote. Lorsque cette fonction est confiée à la Suisse, elle est attribuée tantôt à un représentant du DFF, tantôt à un représentant de la Banque nationale. Le DFF et la BNS arrêtent la politique de la Suisse au FMI et apportent leur soutien à l'administrateur de ce groupe de vote dans la conduite des affaires.

Rapports sur la politique économique de la Suisse

Le FMI examine et évalue régulièrement – en règle générale une fois par an – l’évolution économique de chacun de ses États membres. En outre, il surveille leur stabilité financière environ tous les cinq ans.

Vous pouvez consulter les dernières évaluations du FMI en cliquant sur les liens ci-après.

Prestations financières de la Suisse envers le FMI

Les prestations financières ci-après, découlant de l'adhésion au FMI, sont fournies par la Banque nationale (état fin octobre 2024).

Montants maximums Montants utilisés Montants encore à disposition
Quotes-parts 5 771 mio. DTS
(6 748 mio. CHF)
1 467 mio. DTS
(1 715 mio. CHF)
4 304 mio. DTS
(5 033 mio. CHF)
NAE 11 081 mio. DTS
(12 957 mio. CHF)
0 mio. DTS
(0 mio. CHF)
11 081 mio. DTS
(12 957 mio. CHF)
Ligne de crédit bilatérale 3 132 mio. DTS
(3 662 mio. CHF)
0 mio. DTS
(0 mio. CHF)
3 132 mio. DTS
(3 662 mio. CHF)
Fonds fiduciaire RPC 1 357 mio. DTS
(1 587 mio. CHF)
857 mio. DTS
(1 003 mio. CHF)
500 mio. DTS
(585 mio. CHF)
Fonds fiduciaire RD 500 mio. DTS
(585 mio. CHF)
500 mio. DTS
(585 mio. CHF)
0 mio. DTS
(0 mio. CHF)
Accord d'échange volontaire 4 410 mio. DTS
(5 156 mio. CHF)
541 mio. DTS
(632 mio. CHF)
3 869 mio. DTS
(4 524 mio. CHF)

Le Droit de tirage spécial (DTS) est l'unité de compte du FMI, dont la valeur est calculée sur la base des cours pondérés du dollar des Etats-Unis, de l'euro, du renminbi, du yen et de la livre sterling.

Les quotes-parts constituent la principale source de financement du FMI. Elles sont déterminées en fonction de divers indicateurs des économies nationales des pays membres du FMI. La quote-part de la Suisse s'élève à 5 771,1 millions de DTS, soit 1,21% du total des quotes-parts du FMI (477 milliards de DTS). Le montant de la quote-part suisse à laquelle le FMI a recouru représente une créance liquide que la BNS peut recouvrer sur demande.

Les Nouveaux Accords d'Emprunt (NAE) constituent un filet de sécurité financier pour le FMI. En vertu de ces accords, il est possible, en cas de besoin, de mettre à la disposition du FMI, en plus de ses ressources ordinaires, un montant maximal de 361 milliards de DTS. Les pays participant aux NAE sont actuellement au nombre de 38. La ligne de crédit maximale de la Banque nationale au titre des NAE porte actuellement sur 11 081,3 millions de DTS. Le montant de la quote-part suisse qui a été versé et les ressources qui ont été utilisées au titre des NAE font partie des réserves monétaires.

La capacité financière du FMI est renforcée par des accords bilatéraux qui lui permettent d'emprunter des fonds lorsque les ressources découlant des quotes-parts et des NAE ont été en grande partie utilisées. A ce jour, de nombreux Etats membres ou leurs banques centrales se sont engagés à mettre à disposition des fonds dans le cadre d'accords d'emprunt bilatéraux pour un total dépassant 138 milliards de DTS. Pour sa part, la BNS a octroyé au FMI une ligne de crédit bilatérale de 3 662 millions de francs.

Le Fonds Fiduciaire pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (Fonds fiduciaire RPC) octroie aux pays membres à faible revenu des crédits à des conditions préférentielles. Son financement est assuré par des contributions bilatérales et par les propres ressources du FMI. La Banque nationale assure, sous forme de crédits, la participation de la Suisse au capital du Fonds fiduciaire RPC. La Confédération garantit à la BNS le remboursement dans les délais de ces crédits, y compris les intérêts; elle subventionne en outre les intérêts sur ces crédits.

Le fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (fonds fiduciaire RD) permet au FMI d'octroyer des prêts aux pays membres vulnérables ou à faible revenu. Ces prêts servent à financer des réformes macroéconomiques à long terme et des mesures structurelles s'inscrivant dans la lutte contre le changement climatique et la prévention des pandémies, ce qui doit contribuer à renforcer la stabilité et la résilience du système financier mondial. Le fonds fiduciaire RD est financé par des prêts et des contributions volontaires des pays créanciers. La Banque nationale met ainsi à la disposition du FMI un prêt garanti par la Confédération, comme dans le cadre du fonds fiduciaire RPC.

Le DTS n'est pas seulement une unité de compte, c'est aussi une monnaie de réserve créée par le FMI et un moyen de paiement international. Dans le cadre de l'accord d'échange volontaire avec le FMI, la BNS s'est engagée à acheter ou à vendre des DTS contre des devises (dollars des Etats-Unis, euros) à concurrence d'un plafond convenu de ±4 410 millions de DTS.

Organisation de Coopération et de Développement Economiques

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une institution multilatérale dont le but est de favoriser la croissance économique, la prospérité et le développement durable de ses États membres. Elle offre aux gouvernements un forum de coopération en vue de mettre en place des solutions politiques, et d’échanger des connaissances et des données. En outre, elle développe des normes visant à favoriser la stabilité de l’économie mondiale et le commerce international. Vous trouverez de plus amples informations sur l’OCDE en cliquant sur ce lien.

OCDE OCDE

Participation de la Banque nationale

La Suisse est l'un des membres fondateurs de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Elle est active au sein des comités intergouvernementaux favorisant les relations de politique économique, de politique sociale et de politique de développement entre les 36 pays membres. Représentée par la Confédération, elle siège au Conseil, l'organe suprême de décision de l'OCDE. La Suisse prend part aux décisions relatives au programme de travail ainsi qu'à la définition du budget annuel. Ses contributions sont fixées en fonction de son poids économique.

La Banque nationale prend part aux travaux du Comité de politique économique (CPE), du Comité des marchés financiers (CMF) et du Comité des statistiques (CSSP). Le CPE et les groupes de travail qui en relèvent traitent, sur les plans politique et scientifique, de l'évolution de l'économie mondiale ainsi que de questions concernant la politique structurelle.

Le CMF analyse les développements sur les marchés financiers internationaux et s'occupe de questions de réglementation. Le CSSP élabore, en coordination avec diverses autres organisations internationales, des normes applicables aux comptes nationaux.

Rapport sur la politique économique de la Suisse

Tous les deux ans, l'OCDE procède à un examen détaillé de l'économie de chacun de ses membres. Les résultats sont rendus publics dans un rapport sur le pays examiné. La Suisse est elle aussi évaluée à la même fréquence.

OCDE: Informations sur la Suisse (en anglais) OCDE: Informations sur la Suisse (en anglais)

G20

Le G20 regroupe les 19 principaux pays industrialisés et émergents ainsi que l'Union européenne. Ces pays représentent à peu près 85% de l'activité économique mondiale et environ deux tiers de la population de la planète. Bien que ses décisions ne soient pas contraignantes, le G20 joue un rôle clé en tant que forum mondial pour les questions économiques, financières et monétaires d'ordre international.

La Suisse prend part, sur invitation, au Finance Track du G20 et notamment, dans ce cadre, aux réunions des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales des pays membres, aux réunions des suppléants s'y rapportant ainsi qu'à plusieurs groupes de travail.

L'invitation est envoyée par le pays membre présidant le G20. Jusqu'à présent, la Suisse a été invitée par la Russie (2013), la Chine (2016), l'Allemagne (2017), l'Argentine (2018) et le Japon (2019).

La participation à ce forum de politique économique revêt une importance considérable pour la Suisse compte tenu de l'ouverture de son économie et de l'importance de sa place financière. Les intérêts helvétiques sont représentés conjointement par le DFF et par la Banque nationale.

Réseau pour le verdissement du système financier

Lancé lors du "One Planet Summit" organisé à Paris en décembre 2017, le Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier (Central Banks and Supervisors Network for Greening the Financial System, NGFS) s'engage à améliorer la compréhension et la gestion des risques financiers liés au changement climatique.

Les activités du réseau s'inscrivent dans un certain nombre de programmes de travail. Ces derniers portent aussi bien sur les facteurs macroéconomiques que sur les canaux microéconomiques à travers lesquels le changement climatique peut affecter l'économie réelle et la stabilité financière. Le réseau a également pour vocation de partager, sur une base volontaire, les meilleures pratiques en vue de protéger les consommateurs et de guider les gestionnaires aspirant à une allocation durable de leurs actifs.

NGFS (en anglais) NGFS (en anglais)

Participation de la BNS

S'appuyant sur une longue tradition en matière de coopération internationale, la Banque nationale suisse (BNS) a intégré le NGFS en avril 2019. Elle entend ainsi participer au dialogue et à l'échange de savoirs afin de mieux comprendre et anticiper l'impact potentiel des risques climatiques, tant au niveau macroéconomique que pour la stabilité financière. La BNS et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) sont toutes deux représentées au sein de l'assemblée plénière du réseau.

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